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Reviviscence

Certaines mousses et lichens ont la capacité de revivre après avoir perdu presque entièrement leur eau : c’est la reviviscence. A l’état sec, les activités vitales sont pratiquement suspendues, l’organisme est alors en vie latente. Certaines mousses peuvent résister jusqu’à 14 ans de sécheresse.

Plantes xérophyles

Les plantes xérophyles vraies (appelées aussi sclérophytes) sont adaptées à la sécheresse car : – d’une part, elles optimisent leur capacité à absorber l’eau, – d’autre part, elles limitent le plus possible sa perte due à la transpiration. Soit les racines vont chercher l’eau très profondément, soit elles s’étendent sur de très grandes surfaces afin de profiter de la moindre précipitation ou de la rosée du matin. Le volume des racines peut être plusieurs fois supérieur à celui des parties aériennes alors qu’il est égal chez une plante de climat tempérée vivant dans des conditions normales. Les mécanismes permettant de réduire la perte d’eau sont multiples : feuilles fines et découpées ou transformées en épines, feuilles s’enroulant sur elles mêmes, feuilles dures et vernissées, feuilles transformées en écailles protectrices et entourant les bourgeons, plante ayant l’aspect d’une boule afin de réduire l’effet dessèchant du vent.

Plantes succulentes

Les plantes grasses ou plantes succulentes accumulent de l’eau quand il y a des pluies et l’utilise durant les périodes de sécheresse. L’échinocactus, cactus américian, est la plante succulente accumulant le plus d’eau : une plante de 50 kg peut contenir jusqu’à 45 kg d’eau ! Les cactus n’existent pas en Afrique ! En effet, toutes les plantes succulentes ou grasses ne sont pas des cactus qui n’existent qu’en Amérique du Nord et sont absentes d’Afrique. En plus des cactus, une trentaine de familles de plantes possèdent des espèces succulentes : celle des euphorbes, de la marguerite, du baobab, du bégonia, du géranium… Malgré leur diversité, toutes ces plantes succulentes ont toujours un point commun : l’excès d’eau leur est fatal !

Vie ralentie de la graine

Chez certaines graines dites orthodoxes, la teneur en eau est très faible et la vie des cellules est presque bloquée : la graine est en vie ralentie. La vie ralentie des graines leur permet de vivre longtemps. Il a souvent été affirmé que des semences de blé trouvées dans les tombes des pharaons étaient encore aptes à germer. Cependant, l’origine de ces graines n’a pas été démontrée : elles auraient pu être apportées après la construction des pyramides, par des pillards par exemple. Dans tous les cas, il est prouvé que certaines graines peuvent vivre plusieurs centaines d’années.

Inhibition tégumentaire et dormance embryonnaire

Parfois, les graines ne germent pas même en présence d’eau Cette absence de germination est due : – soit à l’enveloppe appelée tégument de la graine (inhibition tégumentaire de la germination), – soit à l’embryon (dormance embryonnaire). Par exemple, dans le premier cas, les graines nécessitent d’être mangées par des animaux pour que le tégument soit digéré et laisse passer l’oxygène pour la respiration de l’embryon. L’inhibition tégumentaire est levée quand les gousses d’acacias, par exemple, sont mangées par les animaux. Ceci favorise la germination (l’enveloppe est digérée) mais aussi la dispersion des graines. La dormance embryonnaire est levée par le froid dans les pays où existe une saison froide (l’hiver en Europe). L’embryon de la graine doit avoir reçu une certaine quantité de froid avant de pouvoir germer. Ainsi, en France, les graines ne germent pas à l’automne, même s’il y a de l’eau. La germination ne se fait qu’au printemps ; si elle se réalisait avant la fin de l’hiver les jeunes plantes gèleraient.