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Morphologie du Pin du Parana (Araucaria angustifolia)

Le pin du Parana est un arbre mesurant normalement 25 à 35 m de hauteur. Le tronc est droit et cylindrique et constitue un bois d’œuvre remarquable. L’écorce a de petites écailles et des striures horizontales. Les branches sont disposées en cycles de 4 ou 8. Elles sont horizontales et forment un plateau avec l’âge. Les feuilles sont des aiguilles persistantes, dures, pointues, de 6 cm de longueur et 1 cm de large. araucaria_urubici_low.jpg Comme d’autres espèces d’araucarias, le pin du Parana est dioïque, on distingue des pieds mâles et des pieds femelles. Les cônes mâles sont présents d’août à janvier, ils produisent le pollen, transporté par le vent. Les cônes femelles sont présents toute l’année sur les arbres de plus de 10 ans. Il faut 2 ans après la fécondation pour la maturation des cônes femelles. Les semences charnues sont constituées des ovules fécondés soudés aux écailles. Elles sont consommées par les populations locales. Chaque arbre femelle produit en moyenne 40 cônes femelles chaque année durant sa vie (plus de 200 ans). cone_femelle_low.jpg Les cônes femelles matures pèsent jusqu’à 5 kg, avec 150 semences en moyenne par kg. Les semences perdent leur capacité germinative après 120 jours. Elles sont riches en amidon (57% des réserves) et en acides aminés. —– Références -Angeli A, 2003. Araucaria angustifolia (Araucaria). Instituto de Pesquisas e Estudos Florestais. Site www.ipef.br . -Chaw SM, Zharkikh A, Sung HM, Lau TC, Li WH, 1997. Biology and Evolution Molecular phylogeny of extant gymnosperms and seed plant evolution: analysis of nuclear 18S rRNA sequences. Molecular Biology and Evolution, Vol 14, 56-68. -Setoguchi Hiroaki, Takeshi Asakawa Osawa, Pintaud J-C, Jaffré T, Veillon J-M, 1998. Phylogenetic relationships within Araucariaceae based on rbcL gene sequences. American Journal of Botany 85(11): 1507-1516.

La Mata Atlantica, une biodiversité en péril

Le biome comprend la forêt côtière atlantique sensu stricto et la forêt d’araucarias plus continentale. C’est un des centres de biodiversité les plus importants pour le Brésil et le monde entier. Elle est constituée par des forêts intérieures composées d’arbres à feuilles persistantes ou caduques (forêts semi décidues), de forêts galeries autour des fleuves et de forêts dites de pins dont l’espèce dominante est en fait Araucaria angustifolia. C’est un des biomes les plus menacés du Brésil : la surface naturelle a été réduite à moins de 5% de sa surface originale soit 52000 km² approximativement. La surface restante est occupée par des propriétaires privés pour plus de 80%, ou par de grandes métropoles telles Rio de Janeiro ou Sao Paulo. Les réserves du patrimoine naturel correspondent à moins de 4% de sa surface initiale. La dégradation de ce biome est due de l’abattage des arbres, à l’agriculture et aux reforestations trop homogènes avec des pins ou des eucalyptus. Les forêts humides deviennent de plus en plus sèches à l’intérieur des terres et sont remplacées par des associations végétales caractéristiques de la Caatinga ou du Cerrado. Des lambeaux de cette forêt sont présents à proximité de grandes villes telles que Rio de Janeiro et Sao Paulo. La biodiversité végétale est très élevée ainsi que l’endémisme. Ainsi, au sud de Bahia, il a été relevé jusqu’à 440 espèces différentes d’arbres par hectare dont plus de la moitié est endémique du Brésil. La forêt abrite aussi de nombreuses espèces animales en danger telles que le singe hurleur roux, le puma, le fourmilier géant, la loutre, le singe araignée, le tamarin lion doré ainsi que 900 espèces d’oiseaux dont 180 sont endémiques.

Dicotylédones (Magnoliopsida)

Le seul critère des cotylédons définit pour la première fois en 1789 par Antoine Laurent de Jussieu n’est pas toujours respecté. Ainsi, chez les Dicotylédones, ce critère était traditionnellement accompagné d’un ensemble de caractères permettant de préciser cette définition : – formes biologiques variées comprenant, entre autres, des plantes ligneuses. Par contre, les plantes à bulbes sont extrêmement rares ; – bourgeons accessoires surnuméraires sériaux, c’est-à-dire alignés verticalement selon un plan passant par l’axe de la tige, ceux collatéraux étant très rares. – ramification des plantes importante ; – feuilles diverses, simples ou composées de folioles, fréquemment disposées sur toute la longueur de l’axe caulinaire ; nervation normalement pennée et très rarement parallèle (cas des phyllodes des Plantaginaceae) ; pétiole différencié du limbe, ce dernier étant large ; feuille très souvent sans gaine et sans ligule ; – racine principale persistante ; – faisceaux caulinaires du phloème et du xylème disposés sur deux cercles concentriques seulement ; le xylème interne étant disposé en face du phloème externe ; – faisceaux racinaires du phloème, peu nombreux et alternant avec ceux du xylème ; – croissance en épaisseur caulinaire ou racinaire grâce aux formations secondaires ; le liber ou xylème secondaire ou bois est très développé surtout chez les arbres ; – fleurs en majorité pentamère (sauf chez les plantes appartenant, en particulier, aux Dicotylédones basales), à deux préfeuilles latérales au périanthe bien différencié en calice et corolle (sauf, en particulier dans les trois sous-classes ci-dessus) ; – pollen tri-aperturé ou d’un type dérivé (sauf chez les Dicotylédones basales) ; – germination hypogée ou épigée.