A l’inverse des Dicotylédones, les Monocotylédones sont monophylétiques et forment un clade. Ils constituent la classe des Liliopsida. Les plantes sont monocotylédonées et présentent aussi les caractères suivants : – les formes herbacées sont majoritaires. Les géophytes à bulbes sont fréquentes ; – les bourgeons accessoires surnuméraires sont collatéraux, c’est-à-dire disposés sur un plan horizontal perpendiculaire à l’axe de la plante. Il y a une seule préfeuille adaxiale. Les bourgeons sériaux sont très rares ; – la ramification de la tige est rare (il ne faut pas la confondre avec celle de la hampe florale) ; – les feuilles sont normalement simples et linéaires, fréquemment disposées en rosette. La nervation est souvent parallèle, rarement pennée. Le bord du limbe est rarement denté. Les gaines et/ou les ligules sont fréquentes. Les feuilles sont rarement opposées ou verticillées (exception notable de Trillium) ; – la durée de vie de la racine principale est très faible et elle est très vite remplacée par des racines adventives ; – dans la tige, les faisceaux du phloème et du xylème sont très nombreux et sont disposés sur plusieurs cercles concentriques. Dans les racines les faisceaux sont ordinairement plus nombreux que chez les Dicotylédones ; – les tubes criblés du phloème sont toujours sans corpuscules lipo-protéiques ; – la croissance en épaisseur de la tige et de la racine est faible car les formations secondaires sont inexistantes sauf cas rares (Veratrum et certaines Monocotylédones arborescentes telles que les Yucca, les Dracaena, les Sansevieria, les Cordyline, les Aloe…). Dans ces derniers cas, la zone génératrice des formations secondaires n’est pas intrafasciculaire comme chez les Dicotylédones mais extra-fasciculaire ; – les fleurs sont généralement trimères et regroupées en des inflorescences qui peuvent être variées. La cyme unipare hélicoïde est, en particulier présente, chez les Zingiberaceae. Diverses inflorescences s’expriment aussi chez les Bromeliaceae ; – le pollen est uniaperturé ou d’un type dérivé, parfois pantoporé ; – la semence possède un seul plan de symétrie passant par le cotylédon et la radicule est coiffée d’un coléorhize.
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Utilisations des Brassicaceae
La plupart des Brassicaceae alimentaires appartiennent au genre Brassica : les choux pommés (B. oleracea groupe Capitata), les choux sans tête ou choux verts ou choux cavaliers (B. oleracea groupe Acephala), les choux de Bruxelles (B. oleracea groupe Gemmifera), les choux-fleurs (B. oleracea groupe Botrytis), les choux brocolis (B. oleracea groupe Italica), les choux-raves (B. oleracea groupe Gongylodes) dont la racine est charnue comme celle du navet. Cette dernière plante est un Brassica napus groupe Napobrassica, groupe auquel appartiennent aussi les raves et les rutabagas. D’autres légumes ont une moindre importance économique : le cresson de fontaine (Nasturtium officinale), le cresson alénois (Lepidium campestre), le radis (Raphanus sativus), le raifort (Armoracia rusticana). Le colza (Brassica napus) est un oléagineux très important dont les semences, très riches en huiles, entrent, entre autres produits, dans la composition de la margarine ou, après estérification, dans celle du biodiesel. La moutarde est produite à partir des semences de Brassica nigra ou de Brassica juncea (moutarde de Dijon). De nombreuses Brassicaceae sont médicinales : l’alliaire (Alliaria officinalis), la moutarde noire (Brassica nigra), le choux (Brassica oleracea)… Ces plantes sont utilisées pour la préparation de cataplasmes rubéfiants, de sinapismes ou de sirops antiscorbutiques. Le vélar officinal ou herbe aux chantres (Sisymbrium officinale) était utilisé pour soigner les cordes vocales des chanteurs. L’isatis des teinturiers ou pastel (Isatis tinctoria) donnait une teinture bleue qui a été remplacée progressivement par l’indigo puis par des produits de synthèse. Certaines Brassicaceae sont ornementales, en particulier : les alyssons ou alyssums (Alysum et Lobularia), les giroflées (Erysimum).