L’espèce phylogénique, l’espèce cohésive, l’espèce écologique ou fossile

L’espèce phylogénique Cracraft (1989) définit une espèce phylogénique comme un ensemble non réductible d’individus ayant en commun une diagnose les différenciant des autres et comprenant les ancêtres, les individus actuels et leur descendance. L’espèce est donc un phylum ayant un modèle parental commun. Pour Queiroz & Donoghue (1990), l’espèce est le plus petit groupe monophylétique ayant un ancêtre commun.

L’espèce cohésive Selon Templeton (1989), l’espèce est “la population la plus inclusive d’individus ayant un potentiel de cohésion phénotypique par des mécanismes intrinsèques de cohésion (ou d’échanges génétiques ou démographiques)”. Selon Mayr (1996), Templeton définit une cohésion spécifique par les flux de gènes mais ne distingue pas les barrières d’isolement internes (les mécanismes d’isolement de la conception biologique) et externes (les barrières géographiques).

L’espèce écologique Pour certains phytosociologues, une espèce, bien que semblable à une autre, en diffère par sa présence dans un habitat particulier. La définition d’une espèce écologique reprend les définitions morphologique et biologique en y ajoutant la notion de temps et d’espace (habitat naturel). Une espèce écologique est une unité rassemblant les individus ayant les mêmes capacités à exploiter des ressources identiques (Van Valen, 1992). Si les espèces écologiques ne s’hybrident généralement pas dans leur milieu naturel, cet événement peut survenir si les barrières géographiques sont supprimées ; ce qui s’oppose donc à la conception biologique.

L’espèce fossile L’espèce fossile pose de nombreux problèmes : absence totale de matériel vivant, éléments partiels sur la morphologie de la plante, impossibilité d’effectuer des analyses biochimiques (isozymes, ADN), etc. De plus, il est impossible de tester l’isolement reproductif. L’espèce fossile est toujours une espèce morphologique. —— ginkgo_biloba-2.jpg Les différentes espèces fossiles de Gingko ressemblaient morphologiquement à l’espèce actuelle, G. biloba. ——-