Archives de catégorie : Biodiversité

La biodiversité n’est pas qu’un concept abstrait, elle touche notre quotidien et fait l’objet d’un arsenal réglementaire.

La Mata Atlantica, une biodiversité en péril

Le biome comprend la forêt côtière atlantique sensu stricto et la forêt d’araucarias plus continentale. C’est un des centres de biodiversité les plus importants pour le Brésil et le monde entier. Elle est constituée par des forêts intérieures composées d’arbres à feuilles persistantes ou caduques (forêts semi décidues), de forêts galeries autour des fleuves et de forêts dites de pins dont l’espèce dominante est en fait Araucaria angustifolia. C’est un des biomes les plus menacés du Brésil : la surface naturelle a été réduite à moins de 5% de sa surface originale soit 52000 km² approximativement. La surface restante est occupée par des propriétaires privés pour plus de 80%, ou par de grandes métropoles telles Rio de Janeiro ou Sao Paulo. Les réserves du patrimoine naturel correspondent à moins de 4% de sa surface initiale. La dégradation de ce biome est due de l’abattage des arbres, à l’agriculture et aux reforestations trop homogènes avec des pins ou des eucalyptus. Les forêts humides deviennent de plus en plus sèches à l’intérieur des terres et sont remplacées par des associations végétales caractéristiques de la Caatinga ou du Cerrado. Des lambeaux de cette forêt sont présents à proximité de grandes villes telles que Rio de Janeiro et Sao Paulo. La biodiversité végétale est très élevée ainsi que l’endémisme. Ainsi, au sud de Bahia, il a été relevé jusqu’à 440 espèces différentes d’arbres par hectare dont plus de la moitié est endémique du Brésil. La forêt abrite aussi de nombreuses espèces animales en danger telles que le singe hurleur roux, le puma, le fourmilier géant, la loutre, le singe araignée, le tamarin lion doré ainsi que 900 espèces d’oiseaux dont 180 sont endémiques.

Liste d’attente

DOMAINE TERRESTRE

Abutilon theophrasti Medik. (Malvaceae) Achillea crithmifolia Waldst. & Kit. (Asteraceae) Agave americana L. (Asparagaceae [Agavaceae]) Amaranthus spp. (A. blitoides S. Watson, A. deflexus L., A. retroflexus L.) (Amaranthaceae) Ambrosia coronopifolia Torr. & A. Gray (Asteraceae) Anredera cordifolia (Ten.) van Steenis (Basellaceae) Artemisia annua L. (Asteraceae) Asclepias syriaca L. (Apocynaceae [Asclepiadaceae]) Bidens subalternans L. (Asteraceae) Broussonetia papyrifera (L.) Vent. (Moraceae) Centaurea diffusa Lam. (Asteraceae) Conyza spp. (C. honariensis (L.) Cronq., C. canadensis (L.) Cronq., C. sumatrensis (Retz.) E. Walker) (Asteraceae) Datura innoxia Miller (Solanaceae) Datura stramonium L. (Solanaceae) Echinochloa colona (L.) Link (Poaceae) Echinochloa muricata (P. Beauv.) Fernald (Poaceae) Echinochloa oryzoides (Ard.) Fritsch (Poaceae) Echinochloa phyllopogon (Stapf) Koss. (Poaceae) Elaeagnus angustifolia L. (Elaeagnaceae) Elaeagnus x ebbingei Hort. (Elaeagnaceae) Eleusine indica (L.) Gaertner (Poaceae) Eragrostis mexicana (Hornem.) Link (Poaceae) Euphorbia maculata L. (Euphorbiaceae) Galinsoga parviflora Cav. (Asteraceae) Galinsoga quadriradiata Ruiz & Pavon (Asteraceae) Heteranthera limosa (Smartz) Willd. (Pontederiaceae) Heteranthera reniformis Ruiz & Pavon (Pontederiaceae) Ipomoea indica (Burin.) Merr. (Convolvulaceae) Ipomoea purpurea Roth (Convolvulaceae) Isatis tinctoria L. (Brassicaceae) Lemna equinoctialis Welw. (Lemnaceae) Lemna perpusilla Torrey (Lemnaceae) Lepidium virginicum L. (Brassicaceae) Melilotus albus Medik. (Fabaceae) Mirabilis jalapa L. (Nyctaginaceae) Nassella trichotoma (Nees) Hackel in Arech. (Poaceae) Nicotiana glauca R.C. Graham (Solanaceae) Nonea pallens Petrovic (Boraginaceae) Oenothera laciniata Hill (Onagraceae) Opuntia tuna (L.) Miller (Cactaceae) Oxalis articulata Savigny (Oxalidaceae) Oxalis fontana Bunge (Oxalidaceae) Phytolacca americana L. (Phytolaccaceae) Pinus nigra Arnold (Pinaceae) Polygala myrtifolia L. (Polygalaceae) Ricinus communis L. (Euphorbiaceae) Salpichroa origanifolia (Lam.) Baillon (Solanaceae) Solanum bonariense L. (Solanaceae) Solanum linnaeanum Hepper & Jaeger (Solanaceae) Solanum mauritianum Scop. (Solanaceae) Sorghum halepense (L.) Pers. (Poaceae) Stenotaphrum secundatum (Walter) O. Kuntze (Poaceae) Tagetes minuta L. (Asteraceae) Triteleia uniflora Lindl. (= Ipheion uniflorum (Lindl.) L.) (Liliaceae s. l.) Tropaeolurn majus L. (Tropaeolaceae) Veronica persica Poiret (Scrophulariaceae) Xanthium spinosum L. (Asteraceae)

Les plantes envahissantes

L’Homme est bien souvent le responsable de la prolifération de ces plantes envahissantes. Il les a introduites pour son agrément (jardin, aquarium…), pour leur utilité effective ou supposée, ou pour les acclimater afin de les tester ultérieurement. Ensuite, échappées de leur lieu de culture initial, il les laisse proliférer soit par ignorance soit par intérêt à court terme : utilisation du bois, beauté des fleurs… Ces plantes mettent très rapidemment à profit le désintérêt que l’Homme porte à leur avenir dans les milieux naturels car elles sont souvent de redoutables colonisatrices : semences ou pollen produits en grandes quantités et/ou transportés sur de longues distances, fortes capacités de multiplication végétative. La plante envahissante la plus connue est une Algue verte, Caulerpa taxifolia. Echappée d’un aquarium de bord de mer, elle a progressivement envahie les prairies maritimes à Zostères du fond de la Méditerranée. D’autres sont aussi néfastes mais leur nuisance est moins connue. Citons pour exemples : – le Robinier, Robinia pseudo-acacia, appelé à tort Acacia, envahit les peuplements forestiers. Introduit depuis 1601, il est resté longtemps cantonné dans les jardins et s’en est échappé qu’au 19ème siècle. Son bois est apprécié pour faire des piquets de clôture. – le Mimosa, Acacia dealbata. Le Mimosa dont les fleurs jaunes sont appréciées de beaucoup est un redoutable colonisateur des milieux méditerranéens. – l’ailante, Ailanthus altissima, envahit les friches souvent avec l’arbre à papillons. Il est, malencontreusement, souvent apprécié dans les jardins particuliers car il peut pousser de plusieurs mètres par an. Certains jardins botaniques le laissent aussi dans leur collection sous divers prétextes. – Baccharis halimiifolia envahit les côtes sud de la Bretagne. Comme ses consoeurs, cette plante envahissante est souvent laissée en place car elle est très résistante aux vents et aux embruns.

Les OGM : un risque pour la biodiversité ?

Les plantes transgéniques ou plantes génétiquement modifiées Alors que le génie génétique était présenté il y a quelques années comme la panacée à de nombreux problèmes (faim dans le monde, maladies génétiques, cancer, SIDA…), la tendance actuelle, relayée voire amplifiée par les médias, est un rejet global de cette technique alors que nous manquons souvent d’informations et de connaissances nous permettant de nous forger une opinion réfléchie. Définitions La transgénèse permet d’introduire dans des plantes de nouveaux gènes d’abord identifiés, puis isolés et multipliés à volonté. Une fois intégrés dans le génome de la plante, les transgènes sont transmis à la descendance au même titre que tous les autres gènes. On peut ainsi introduire des gènes de résistance, de stérilité, de production de nouvelles protéines etc. Une plante est dite transgénique si un ou plusieurs caractères ont été acquis, non par transfert de gènes entre deux parents lors d’un croisement, mais par des techniques de génie génétique. Les techniques, devenues classiques, de biologie moléculaire permettent de cloner, de séquencer, de découper, de modifier, de recombiner des fragments d’ADN d’origines diverses, le tout pour fabriquer des gènes chimériques. Ces gènes, introduits dans le génome d’une cellule, et si celle-ci donne naissance à un individu, constitueront les transgènes de ce dernier et de sa descendance, puisqu’ils seront transmis comme un caractère génétique classique, dit mendélien. Pour les végétaux comme pour les animaux, si la cible de la transformation n’est pas une cellule, mais un groupe de cellules – un embryon par exemple -, l’individu résultant de la transformation primaire sera une plante chimérique, constituée à la fois de cellules génétiquement transformées et de cellules non modifiées. La régénération d’un individu constitué entièrement de cellules transformées ne pourra se faire que s’il y a sélection des cellules transformées ou que si la transformation ait porté sur le noyau de cellules à l’origine des gamètes. Le succès de toute transgénèse suppose donc la pénétration de l’ADN étranger dans les cellules, son intégration dans le génome, l’aptitude des transgènes à être exprimés, et enfin la possibilité d’obtenir la régénération d’individus entiers à partir des cellules génétiquement modifiées. Techniques de transformations Transfert indirect Agrobacterium tumefaciens et A. rhizogenes sont des bactéries du sol, responsables, l’une de la galle du collet, l’autre de la formation d’un chevelu racinaire au point d’inoculation. Les études menées depuis une vingtaine d’années ont permis de démontrer que ces phénomènes naturels de transformation sont dus à la présence de plasmides Ti (Tumor inducing) ou Ri (Root inducing) dont une partie, nommée ADN-T (ADN Transféré), est transféré par l’agrobactérie au noyau des cellules végétales. Pour que ce transfert d’ADN à la cellule végétale soit possible, il suffit que la séquence d’ADN soit comprise entre les frontières droite et gauche de l’ADN- T et que Agrobacterium qui le porte possède les fonctions dites de virulence, qui permettent la reconnaissance de ses frontières et son transfert vers le noyau des cellules végétales infectées. Les oncogènes de l’ADN-T sont donc remplacés par un gène conférant une résistance à un agent phytotoxique (antibiotique ou herbicide). Parmi les cellules mises en contact par l’agrobactérie modifiée, seules celles qui ont été transformées exprimeront la résistance. Sur un milieu contenant à la fois l’agent de sélection et les hormones de croissance nécessaires à la régénération, seules les cellules transformées seront capables de survivre, de se diviser et de donner naissance à des plantes entières. Transfert direct La plupart des plantes de grande culture sont des monocotylédones, longtemps réputées insensibles à Agrobacterium. En fait, il est maintenant possible d’obtenir du riz transgénique via Agrobacterium ; c’est dans l’établissement de conditions permettant la régénération à partir de cellules somatiques que résident les difficultés. Certaines dicotylédones d’intérêt agronomique, comme le coton ou le soja, s’avèrent également récalcitrantes à la transformation par Agrobacterium. C’est pourquoi différentes techniques de transfert direct ont été mises au point. On a d’abord fait appel à des procédés utilisés avec succès pour transformer des cellules animales. Plus récemment, la biolistique, (méthode mise au point sur des tissus végétaux, qui consiste à bombarder le tissu à transformer de microparticules d’or ou de tungstène recouvertes d’ADN), est venue détrôner les techniques précédentes. Le transfert direct d’ADN ne nécessite pas d’autres techniques que celles permettant d’amplifier et de préparer en quantité l’ADN transféré (gènes d’intérêt et de sélection). Construction de l’ADN transféré L’introduction des transgènes dans le noyau se fait soit par l’intermédiaire d’une bactérie du genre Agrobacterium, soit par des techniques chimiques (électroporation) ou physiques de transfert direct d’ADN. Les transgènes doivent ensuite pouvoir s’exprimer dans les cellules végétales. Qu’ils soient d’origine animale, fongique, bactérienne, ou synthétique, il faut que les signaux permettant leur transcription (ADN vers ARN) et sa régulation soit reconnus par la machinerie cellulaire de l’hôte ; ceux-ci doivent donc être empruntés à des gènes végétaux présentant la même régulation. Pour que la nouvelle protéine soit acheminée vers un compartiment cellulaire particulier, la traduction du messager du gène chimérique devra conduire à une protéine-fusion comportant la séquence de la protéine mature et celle d’un peptide capable de la mener à l’adresse désirée. Arguments pour les OGM Eradication de la faim dans le monde Agriculture propre (OGM résistants aux maladies) Guérison de maladies aujourd’hui incurables Amélioration de la saveur et de la qualité nutritive des aliments Arguments contre les OGM Dissémination risquée et non contrôlée d’espèces modifiées Non-respect du principe de précaution Asservissement des paysans du tiers-monde Absence de traçabilité des OGM Bibliographie Séralini G.-E., 2000. OGM, le vrai débat. Editions Flammarion, 128p.