Le lilas (Syringa vulgaris, Oleaceae, Scrophulariales)

Le lilas commun (Syringa vulgaris) est originaire du sud-est de l’Europe. C’est l’espèce la plus connue du public car elle a donné naissance à de nombreux cultivars horticoles qui peuplent nos jardins, sa floraison abondante et odorante étant très appréciée. Le nom latin de la plante vient du grec «syringos» qui signifie tuyau : les rameaux sont droits, longs et remplis en leur centre d’une mœlle simulant le trou d’un tuyau. Elle peut être retirée facilement ; ce qui a donné le nom commun anglais de «pipe tree». Cependant, il n’est nulle part fait mention que le bois du lilas ait pu être utilisé pour la fabrication de pipe. Les lilas sont des arbustes ou de petits arbres, à feuilles caduques, avec des inflorescences très visibles (panicules ou thyrses) et très odorantes. Syringa vulgaris est l’espèce la plus connue et a donné naissance à de nombreux cultivars, en particulier grâce aux obtenteurs nancéen Lemoine et fils de 1850 à 1955. —— S._hyacinthiflora_low.jpg Syringa x hyacinthiflora, un hybride des espèces S. oblata x S. vulgaris. Photographie : Rolland Genot. ——— Les lilas appartiennent à la famille des Oleaceae qui regroupe des plantes très connues telles que le frêne, l’olivier, le forsythia ainsi que le jasmin. Les feuilles sont opposées comme toutes les Oleaceae (sauf le jasmin). Elles sont simples. ——– forsythia2_low.jpg Fleur de forysthia. Comme chez les lilas botaniques, les 4 pétales sont soudés entre eux et il y a 2 étamines. ——– Comme la plupart des Oleaceae, les pétales, au nombre de 4, sont soudés entre eux. Les étamines sont au nombre de 2. L’ovaire est supère et constitué de 2 carpelles. La placentation est axile. Les fruits sont des baies alors que ce sont des samares chez le frêne ou des capsules chez le forsythia. Aucun usage alimentaire n’est répertorié pour le lilas alors qu’il est fréquemment utilisé et planté pour sa floraison. Dans l’antiquité le lilas était symbolique de l’amour et de la fécondité, c’est une plante, chez les Anglais, prémonitoire de détresse autrefois utilisée pour les cérémonies funéraires. Un lilas aux fleurs d’un blanc profond signifie un amour durable et fidèle ; une couleur moins pure traduit une relation menacée.

Carl von Linné, Prince de la Botanique

Dans le cadre des célébrations du tricentenaire de la naissance du naturaliste suédois, Carl von Linné, l’Ambassade de Suède organise une rencontre au Centre culturel suédois avec deux conférenciers français, Aline Raynal-Roques, professeur honoraire au Muséum national d’histoire naturelle de Paris et Pascal Duris, professeur à l’université Bordeaux 1. Ce séminaire aura lieu le jeudi 20 septembre 2007 de 18h00 à 20h00 au 11 rue Payenne, Paris 3ème. Seront évoqués : -* les principales étapes de la vie de Carl von Linné ; -* son oeuvre, point de départ de la nomenclature moderne des plantes et des animaux ; -* l’Horloge de Flore de Linné ; -* Linné en France et les sociétés linnéennes Si vous souhaitez participer à cette évocation, merci de bien vouloir vous inscrire le 17 septembre au plus tard auprès de l’Ambassade de Suède : -* soit par courriel : info@amb-suede.fr ; -* soit par télécopie 01 44 18 88 21 ; -* ou encore par téléphone 01 44 18 88 43/47. ——– Informations sur la vie de Linné carl_von_linne_low.jpg

Iris (Iris pseudoacorus, Iridaceae, Asparagales)

Les Iris sont des plantes herbacées, géophytes à rhizome ou bulbes. Les feuilles sont alternes et disposées sur 2 rangées verticales (disposition distique) et à nervures parallèles. Les fleurs sont hermaphrodites, régulières, terminales et sous-tendues par une bractée. Comme la plupart des Monocotylédones, les fleurs sont trimères avec 3 sépales et 3 pétales. Ces derniers sont dressés alors que les sépales d’une taille plus grande sont réfléchis et portent des papilles allongées. Les étamines sont au nombre de 3, libres entre elles et disposées à la base des pétales. L’ovaire est infère, composé de 3 carpelles soudés entre eux. Le style se prolonge en 3 lobes stigmatiques, souvent bien développés en forme de limbe et constitués de 2 lèvres superposées cachant entre elles des papilles stigmatiques. Il ne faut pas confondre ces dernières avec celles portées par les pétales. —– Iris_pseudoacorus_low-2.jpg Iris pseudoacorus ou Iris faux-acore est une espèce française omniprésente dnas les zones humides. ——- Lors de la pollinisation, les abeilles sont attirées par le nectar secrété par des glandes situées à la base des sépales. En passant entre les sépales et les lobes stigmatiques, elles frottent leur dos qui porte du pollen d’une autre fleur sur les stigmates. Après avoir prélevé le nectar, en ressortant de la fleur, elles prélèvent du pollen de la fleur qu’elles viennent juste de butiner. Le pollen déposé sur les stigmates va alors développer un long tube pollinique qui portera à son extrémité les gamètes mâles à l’intérieur des loges de l’ovaire. Ceux-ci féconderont les gamètes femelles situés dans l’ovule. Cette méthode de pollinisation favorise la fécondation entre 2 individus différents et limitent l’auto-fécondation alors que les fleurs sont hermaphrodites. Le brassage génétique permet l’apparition de nouvelles combinaisons génétiques, augmente ainsi la diversité de l’espèce et sa possibilité d’avoir des individus adaptés à leur milieu de vie. Après la fécondation, l’ovaire se transforme en un fruit sec déhiscent, une capsule, s’ouvrant par des fentes traversant les parois entre carpelles (capsule loculicide ). Les ovules se transforment en graines ; la placentation est axile . ——- – Voir l’article la fleur de Lys est un Iris ——

Fenêtre sur la botanique et la biodiversité