Appartenant aux Gymnospermes, le ginkgo est un arbre dioïque, à feuilles caduques, pouvant atteindre une trentaine de mètres, peu exigeant quant à la nature du sol. Selon certains auteurs, des pieds d’origine naturelle existeraient encore en Chine ; selon d’autre, cette origine naturelle n’est pas prouvée. Le ginkgo est rapporté au Japon de Chine ou de Corée au 12ème siècle. Il devient un arbre sacré dans la religion shintoïste et son bois servait à la construction de temples. Il a été trouvé par des explorateurs européens à la fin du 17ème au Japon. La première description botanique est de Kaempfer en 1690. En 1771, Linné le nomme Ginkgo biloba. Il a été introduit en France en 1780 par Pétigny qui l’aurait acheté en Angleterre pour un montant équivalent à 40 écus d’où son nom français d’Arbre aux quarante écus. Selon les auteurs le nom ginkgo a pour origine un nom japonais tombé en désuétude de l’arbre qui signifie abricot d’argent ou un nom chinois signifiant caduc ou perdant ses feuilles. Il est appelé maidenhair tree en anglais car ses feuilles ressemblent à la fronde de la fougère Adiantum capillus-veneris ou Capillaire (maidenhair fern en anglais). —— Fleurs d’un pied mâle portées sur des rameaux courts. ——- Le ginkgo est surtout connu du public comme étant un fossile vivant et pour la production d’ovules fécondés (appelés « fruits » à tort). En effet, l’histoire évolutive du ginkgo remonte à la fin l’ère Primaire (il y a 250 millions d’années au Permien plus précisément). Cependant, c’est au Secondaire que le genre se diversifie. Ainsi, l’estimation du nombre d’espèces est de 5 à 6 espèces au Jurassique (du temps des dinosaures) et jusqu’à 11 espèces au Crétacé à la fin du Secondaire. Actuellement, il n’existe qu’une seule espèce de ginkgo, Ginkgo biloba, de la famille des Ginkgoaceae, de l’ordre des Ginkgoales et appartenant aux Gymnospermes. D’autres Gymnospermes, les Cycas et les Zamia, ont une histoire évolutive encore plus ancienne puisque les premiers Cycas seraient apparus il y a 300 millions d’années. Comme tous les Gymnospermes, aucun fruit n’est donc formé après la fécondation puisque l’ovule n’est pas compris dans un carpelle. Il s’agit donc seulement d’une graine dont l’enveloppe présente la particularité d’être charnue et malodorante. Le ginkgo produit des flavonïdes et des terpénoïdes ayant des propriétés médicinales. Les feuilles séchées sont utilisées en phytothérapie pour améliorer la circulation artérielle. Les graines servaient aussi en Asie pour faciliter la digestion, pour apaiser la toux et certaines affections cutanées. La synthèse du ginkgolide B, un des terpénoïdes produits par le ginkgo, a valu le prix Nobel de chimie en 1990 à Elias Corey, professeur à Harvard.
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Les feuilles d’orties sont comestibles!
Ceux et celles qui redoutent cette plante et qui la détruisent sauvagement en la fauchant ou en la combattant avec des pesticides ont dû certainement l’approcher de très près et en ressentir de cuisantes réactions pour justifier un tel acharnement. C’est cette mauvaise réputation qui incite chacun de nous à s’en débarrasser car elle est partout présente. Dans les sous-bois il n’est pas un fourré qui ne soit rendu impénétrable par le barbelé des ronciers et les grandes orties postées comme des sentinelles en alerte. Pour l’espèce urtica dioica la zone piquante est localisée sur le pétiole et le dessous des feuilles ainsi que sur la tige. Les poils qui la tapissent sont creux et leur pointe si fragile qu’elle libère, au moindre effleurement, un liquide contenant de l’acide formique et un certain nombre d’enzymes qui provoquent une réaction cutanée de la peau suivie d’une démangeaison douloureuse et prolongée. Pourtant cette plante est précieuse non seulement pour ses propriétés médicinales mais aussi pour ses qualités alimentaires. Disons quelques mots de ses pouvoirs thérapeutiques. L’ortie est utilisable depuis la racine à la tige, des feuilles aux fleurs. Elle se prend généralement en infusion ou en décoction ; dans ce cas quelques poignées de jeunes feuilles sont jetées dans un litre d’eau. Le liquide obtenu, pour les herboristes, semble pouvoir guérir toutes les affections. Il n’est pas douteux qu’il a des vertus dépuratives, diurétiques, astringentes et antianémiques ; ses qualités de fortifiant, de régulateur du sang, de stimulateur des fonctions digestives ne sont plus à souligner. On dit même que cette infusion fait baisser le taux de glycémie chez les diabétiques. Disons maintenant quelques mots sur ses qualités alimentaires. J’invite le lecteur à faire, comme je l’ai expérimenté récemment, une soupe d’ortie car c’est un produit riche en protéines, en sels minéraux, en oligo-éléments, en vitamines A et C. Prévoir une cocotte ou une grande poêle Recette pour 6 personnes : -# Cueillir, en mettant des gants, 400 grammes de jeunes feuilles d’orties (ne prendre que les sommités et laisser les tiges et les pétioles) -# Bien nettoyer et rincer ces feuilles ; jeter ensuite dans le fond de la cocotte un peu de beurre ou d’huile, un ou deux oignons, puis les orties, progressivement -# Faire rendre l’eau à feu vif tout en remuant pendant 5 bonnes minutes. L’énorme tas de feuilles, suite à ce traitement, diminue très fortement -# Au changement de couleur ajouter 1 litre et demi d’eau salée plus 400 grammes de pommes de terre coupées en cubes ou en rondelles (on pourra ajouter de l’ail si l’on veut) -# Au terme de la cuisson (environ 1 heure) mixer convenablement l’ensemble puis ajouter de la crème fraîche et du poivre pour les amateurs. – Les photos suivantes, de l’auteur, montrent les étapes successives de cette préparation facile à réaliser. Le plus long est de supprimer les tiges et les pétioles des feuilles.