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Espèce morphologique, espèce biologique ou espèce évolutive

Les principaux concepts de l’espèce : morphologique, biologique et évolutive

L’espèce morphologique La notion morphologique de l’espèce est souvent considérée comme une variation du concept de l’espèce typique consistant à réunir en une espèce des individus possédant des caractères morphologiques semblables. Ce n’est pas le cas, car elle est souvent une définition pratique. Ainsi Darwin, tout évolutionniste qu’il était, avait une approche morphologique de l’espèce puisqu’il écrivait en 1859 : « le terme d’espèce est donné arbitrairement pour des raisons pratiques à un groupe d’individus se ressemblant ». —— Continuer la lecture de Espèce morphologique, espèce biologique ou espèce évolutive

L’espèce (1) : du fixisme et du créationnisme à l’évolutionnisme

L’espèce : unité de base de la hiérarchie du vivant

La notion d’espèce est intuitive pour chacun des passionnés de plantes ou d’animaux. Nécessité pratique de classification, de regroupement d’êtres reconnaissables, elle se distingue souvent, mais pas toujours, des autres. C’est une notion partiale : les agriculteurs, les horticulteurs, les forestiers, les écologistes ou les botanistes de terrain, sans parler des biologistes moléculaires ne connaissant les plantes que par le biais des échantillons d’ADN à séquencer, n’auront pas la même conception de l’espèce. Cependant, la majorité considèrera l’espèce comme l’unité de base des classifications. —– cone_male_pin-2.jpg Continuer la lecture de L’espèce (1) : du fixisme et du créationnisme à l’évolutionnisme

Ginkgo biloba (Ginkgoaceae, Ginkoales)

Appartenant aux Gymnospermes, le ginkgo est un arbre dioïque, à feuilles caduques, pouvant atteindre une trentaine de mètres, peu exigeant quant à la nature du sol. Selon certains auteurs, des pieds d’origine naturelle existeraient encore en Chine ; selon d’autre, cette origine naturelle n’est pas prouvée. Le ginkgo est rapporté au Japon de Chine ou de Corée au 12ème siècle. Il devient un arbre sacré dans la religion shintoïste et son bois servait à la construction de temples. Il a été trouvé par des explorateurs européens à la fin du 17ème au Japon. La première description botanique est de Kaempfer en 1690. En 1771, Linné le nomme Ginkgo biloba. Il a été introduit en France en 1780 par Pétigny qui l’aurait acheté en Angleterre pour un montant équivalent à 40 écus d’où son nom français d’Arbre aux quarante écus. Selon les auteurs le nom ginkgo a pour origine un nom japonais tombé en désuétude de l’arbre qui signifie abricot d’argent ou un nom chinois signifiant caduc ou perdant ses feuilles. Il est appelé maidenhair tree en anglais car ses feuilles ressemblent à la fronde de la fougère Adiantum capillus-veneris ou Capillaire (maidenhair fern en anglais). —— ginkgo_biloba_low.jpg Fleurs d’un pied mâle portées sur des rameaux courts. ——- Le ginkgo est surtout connu du public comme étant un fossile vivant et pour la production d’ovules fécondés (appelés « fruits » à tort). En effet, l’histoire évolutive du ginkgo remonte à la fin l’ère Primaire (il y a 250 millions d’années au Permien plus précisément). Cependant, c’est au Secondaire que le genre se diversifie. Ainsi, l’estimation du nombre d’espèces est de 5 à 6 espèces au Jurassique (du temps des dinosaures) et jusqu’à 11 espèces au Crétacé à la fin du Secondaire. Actuellement, il n’existe qu’une seule espèce de ginkgo, Ginkgo biloba, de la famille des Ginkgoaceae, de l’ordre des Ginkgoales et appartenant aux Gymnospermes. D’autres Gymnospermes, les Cycas et les Zamia, ont une histoire évolutive encore plus ancienne puisque les premiers Cycas seraient apparus il y a 300 millions d’années. Comme tous les Gymnospermes, aucun fruit n’est donc formé après la fécondation puisque l’ovule n’est pas compris dans un carpelle. Il s’agit donc seulement d’une graine dont l’enveloppe présente la particularité d’être charnue et malodorante. Le ginkgo produit des flavonïdes et des terpénoïdes ayant des propriétés médicinales. Les feuilles séchées sont utilisées en phytothérapie pour améliorer la circulation artérielle. Les graines servaient aussi en Asie pour faciliter la digestion, pour apaiser la toux et certaines affections cutanées. La synthèse du ginkgolide B, un des terpénoïdes produits par le ginkgo, a valu le prix Nobel de chimie en 1990 à Elias Corey, professeur à Harvard.

Plantes xérophyles

Les plantes xérophyles vraies (appelées aussi sclérophytes) sont adaptées à la sécheresse car : – d’une part, elles optimisent leur capacité à absorber l’eau, – d’autre part, elles limitent le plus possible sa perte due à la transpiration. Soit les racines vont chercher l’eau très profondément, soit elles s’étendent sur de très grandes surfaces afin de profiter de la moindre précipitation ou de la rosée du matin. Le volume des racines peut être plusieurs fois supérieur à celui des parties aériennes alors qu’il est égal chez une plante de climat tempérée vivant dans des conditions normales. Les mécanismes permettant de réduire la perte d’eau sont multiples : feuilles fines et découpées ou transformées en épines, feuilles s’enroulant sur elles mêmes, feuilles dures et vernissées, feuilles transformées en écailles protectrices et entourant les bourgeons, plante ayant l’aspect d’une boule afin de réduire l’effet dessèchant du vent.

Les plantes dans le monde du vivant

Considérons le monde vivant organisé en arbre généalogique. Cet arbre généalogique est divisé en 2 grandes branches, respectivement et par ordre d’apparition sur la Terre : les Bactéries et les Eucaryotes, êtres vivants à cellules à noyau vrai : de l’ADN dans une enveloppe ; la position des Virus étant incertaine. Pour les amateurs de curiosités, certains organites contenus dans les cellules végétales ou animales sont des Bactéries. Il s’agit des mitochondries, organites produisant l’énergie nécessaire aux cellules animales et végétales, et des chloroplastes, les organites contenant la chlorophylle chez les cellules végétales. En effet, des bactéries aquatiques aptes à la photosynthèse, les Cyanobactéries, sont à l’origine des plantes auxquelles elles ont fourni les chloroplastes par endosymbiose. L’endosymbiose caractérise 2 individus, l’un vivant dans l’autre, sans relation de parasitisme mais dans le cadre d’échanges profitables à chacun : ce phénomène est courant dans le monde vivant. Si la lecture de l’arbre généalogique de la vie continue, les Eucaryotes, les êtres vivants à noyaux vrais, sont ensuite divisés en différentes branches. Après avoir mis à part certains Eucaryotes unicellulaires dont les relations avec les autres ne sont pas encore précises, restent seulement 5 branches : – une branche contenant les Animaux et les Champignons. Ces derniers auraient donc plus d’affinités avec les Animaux qu’avec les Plantes ou les Algues ! – les Algues rouges (les Rhodophycées), – un groupe (les Straménopiles) qui contient entre autres, les Algues brunes et les Diatomées, – un groupe (les Alvéolés) contenant des êtres vivants unicellulaires dont la surface cellulaire est sous-tendue par des séries de sacs ou d’alvéoles contigus, – et enfin, les Plantes vertes, êtres vivants verts car chlorophylliens. Les Plantes vertes comprennent tous les organismes appelés communément Algues vertes ainsi que les végétaux terrestres. Les Algues vertes telles que Chlamydomonas sont des algues d’eau douce plus rarement d’eaux saumâtres. Les Plantes vertes terrestres sont aussi appelées Embryophytes, plantes à embryons, car elles forment durant leur cycle de vie des embryons résultant de la fécondation de spores mâles et de spores femelles. Les végétaux terrestres incluent les Marchantiales et les Hépatiques, peu connues du public, les Mousses et, enfin, des plantes ayant en commun la présence de tissus conducteurs de la sève : les Trachéophytes. En conclusion, le terme de plantes dans le langage commun désigne les plantes vertes à tissus conducteurs, les Trachéophytes des scientifiques. En effet, il s’agit des Prêles, des Fougères et autres plantes alliées sans graine ainsi que les Plantes à graines, les Gymnospermes et les Angiospermes.