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Inhibition tégumentaire et dormance embryonnaire

Parfois, les graines ne germent pas même en présence d’eau Cette absence de germination est due : – soit à l’enveloppe appelée tégument de la graine (inhibition tégumentaire de la germination), – soit à l’embryon (dormance embryonnaire). Par exemple, dans le premier cas, les graines nécessitent d’être mangées par des animaux pour que le tégument soit digéré et laisse passer l’oxygène pour la respiration de l’embryon. L’inhibition tégumentaire est levée quand les gousses d’acacias, par exemple, sont mangées par les animaux. Ceci favorise la germination (l’enveloppe est digérée) mais aussi la dispersion des graines. La dormance embryonnaire est levée par le froid dans les pays où existe une saison froide (l’hiver en Europe). L’embryon de la graine doit avoir reçu une certaine quantité de froid avant de pouvoir germer. Ainsi, en France, les graines ne germent pas à l’automne, même s’il y a de l’eau. La germination ne se fait qu’au printemps ; si elle se réalisait avant la fin de l’hiver les jeunes plantes gèleraient.

Description botanique des Solanaceae

Les Solanaceae sont des plantes herbacées ou ligneuses, frutescentes ou sub-arborescentes. Elles sont couvertes de poils ramifiés, contiennent des alcaloïdes du groupe des stéroïdes, en particulier de la nicotine et possèdent un phloème interne. Les feuilles sont simples ou composées, entières ou non, alternes ou opposées, toujours exstipulées. Les fleurs sont ordinairement hermaphrodites, pentamères et actinomorphes (parfois zygomorphes), solitaires ou regroupées en inflorescence de type cyme. Les pièces du calice sont connées à leur base et marcescentes. La corolle est gamopétale, à tube long ou court, à préfloraison valvaire ou imbriquée. Les étamines sont isomères et alternes aux pétales. Elles sont parfois seulement au nombre de quatre (Schizanthus qui est à fleur zygomorphe) ou de deux avec des staminodes. Les anthères sont souvent connées, à déhiscence longitudinale ou porricide. L’ovaire est supère, biloculaire, composé de deux carpelles soudés entre eux selon une diagonale. Il y a parfois plus de deux loges (Nicandra) par développement de fausses cloisons. Les ovules sont unitéguminés, ordinairement nombreux, d’anatropes à hémitropes, disposés sur des placentas axiles. Le fruit est une drupe ou une baie, parfois une capsule septicide. Les graines ont un embryon droit ou plus ou moins courbe dans un albumen oléagineux et protéagineux, rarement amylacé. Cette famille est morphologiquement très proche des Scrophulariaceae : Schizanthus est morphologiquement très proche d’une Scrophulariaceae ; à l’inverse, Capraria est semblable à une Solanaceae ; d’autre part, les Verbascum faisaient autrefois partie des Solanaceae. Cependant, les Solanaceae se distinguent des Scrophulariaceae par la présence d’un phloème interne et de carpelles dont la suture est en diagonale. —– La formule florale des Solanaceae est ordinairement la suivante : K : (5) ; [C : (5) ; A : 5] ; Gsup : (2)

Utilisations des Rosaceae

Les fruits et les graines de nombreuses Rosaceae sont comestibles : le fraisier (Fragaria) dont les vrais fruits sont les akènes noirs, le mûrier ou ronce commune (Rubus fruticosus) et le framboisier (Rubus idaeus), le prunier (Prunus domestica), les divers cerisiers (qui appartenaient auparavant au genre Cerasus et sont maintenant placés dans le genre Prunus), le plus cultivé étant Prunus x domestica, le poirier (Pyrus communis), le pommier (Malus sylvestris ssp. mitis), le néflier d’Europe (Mespilus germanica), l’amandier (autrefois Amygdalus, maintenant Prunus persica)… Les fruits et graines de ces plantes peuvent aussi être à l’origine d’alcools ou de parfums divers. Les utilisations médicinales sont aussi nombreuses, en particulier : la ronce (Rubus fructicosus), l’aigremoine (Agrimonia eupatoria), la reine-des-près (Filipendula ulmaria), l’aubépine (Crataegus sp.), le fraisier (Fragaria vesca), les potentilles (Potentilla), le prunellier (Prunus spinosa), le pêcher (Prunus persica) et autres Prunus, la pimprenelle (Sanguisorba officinalis). Enfin, les Rosaceae ont une grande importance en horticulture, en particulier : les spirées (Spiraea), le laurier-cerise (Prunus laurocerasus) et, évidemment, les rosiers (Rosa sp.).

Utilisations des Caryophyllaceae

Les Caryophyllaceae contiennent des saponines qui leur donnent des propriétés médicinales très ponctuelles (la saponaire, Saponaria officinalis) ou qui les rendent toxiques (graines de la nielle des blés, Agrostemma githago). Leurs autres usages sont horticoles : oeillets (Dianthus), gypsophiles (Gypsophila)…

Description botanique des Campanulaceae

Les Campanulaceae sont des plantes herbacées, rarement ligneuses, à feuilles alternes, exstipulées et généralement avec du latex. L’inflorescence est simple ou composée, de type grappe, plus rarement de type cyme (dichiasale ou autre). Les fleurs sont actinomorphes (Campanuloideae) ou zygomorphes (Lobelioideae), ordinairement épigynes, pentamères. Le calice est composé de pièces libres. La corolle est composée de cinq pièces connées, à préfloraison valvaire. Les étamines sont fixées sur un disque nectarifère épigyne ou à la base de la corolle. Les anthères sont introrses, parfois connées ou conniventes. L’ovaire est ordinairement infère, composé de cinq, trois ou deux carpelles soudés entre eux. Il est pluriloculaire, avec des placentas axiles portant un grand nombre d’ovules anatropes. Le style est simple avec autant de stigmates que de carpelles. Le fruit est une capsule diversement déhiscente, parfois une baie. Les graines ont un albumen développé. Selon M. Kovanda (in Heywood, 1994), les Campanulaceae et les Asteraceae auraient des ancêtres communs. Cette hypothèse est soutenue par les caractères suivants des Campanulaceae : – les capitules existent chez Jasione et Phyteuma ; – les anthères sont connées chez certaines espèces et genres ; – les fleurs sont protandres ; – certaines plantes produisent du latex ; – enfin , les Campanulaceae accumulent aussi de l’inuline. Dans le système APG II, les Campanulaceae sont groupées dans le même ordre que les Asteraceae. Certains auteurs isolent la famille des Lobeliaceae selon la clé suivante : 1. Fleurs plus ou moins régulières ; anthères généralement libres après l’anthèse ; trois carpelles ordinairement. Famille des Campanulaceae. 1. Fleurs zygomorphes ; anthères connées ; deux carpelles ordinairement. Famille des Lobeliaceae. Cependant, cette séparation n’est pas confortée par les analyses de biologie moléculaire. —— La formule florale de Campanulaceae est ordinairement la suivante : K : 5 ; C : (5) ; A : 5 ; Ginf : (5), (3) ou (2)